Mode de vie et alimentation
Le mode de vie des touareg ne peut qu’être influencé par l’environnement qui les entoure : conditions climatiques, impact du désert, sécheresses occasionnelles, etc.
Ils doivent donc composer quotidiennement avec de nombreux facteurs qui viennent déterminer quelle sera leur alimentation, leur habillement, leurs habitats, voire leurs croyances. De quoi en retourne-t-il exactement ?
En premier lieu, leur alimentation. Elle se base directement sur ce qui les entoure, ce qui inclut la viande de chèvres, les dattes, le lait de dromadaire et le thé, qu’ils ont toujours à portée de main. Ils mangent régulièrement un plat appelé chorba, qui consiste en une soupe épaisse et bourrative qui cuit sur un feu alimenté par des excréments de dromadaire. Ils cuisent également une sorte de pain, le taguella. Ce dernier est cuit à proximité du foyer, enseveli sous la cendre et le sable chaud. De plus, rien n’est laissé pour compte. Si l’on mange une chèvre par exemple, on conservera sa peau pour en faire un type de contenant permettant de transporter de l’eau. Enfin, les matières premières sont généralement troquées lors des arrêts dans les oasis contre du lait, de la viande et du cuir. De la sorte, ils sont en mesure d’obtenir de la farine, de la semoule, du thé, de l’huile et du sucre.
L’habillement est lui influencé par l’environnement, mais est également lié aux coutumes targuies. Ainsi, les hommes portent le boubou, une robe ample donnant sur un pantalon. Le taguelmoust, une espèce de voile, est d’une importance capitale dans l’habillement de l’homme. Il se confectionne à partir d’une bande de tissus de 4 ou 5 mètres de long que l’on entoure autour de la tête pour protéger des intempéries. Il le porte constamment. Le taguelmoust est généralement de couleurs variées; vert, rouge ou jaune par exemple et deux autres couleurs, soit l’indigo et le blanc, utilisées pour les occasions spéciales. L’indigo, habituellement en lin, sera arboré durant les jours de fête de même que les temps froids, et le blanc, aura pour but d’attirer le respect. À noter que la disposition du taguelmoust varie selon l’attitude que l’homme désire afficher. Il peut ainsi signifier qu’il est triste, méfiant ou respectueux, entre autres.
Les populations nomades vivent dans le khaïma, une tente en poils de chèvre et de chameau qui est soutenue par des piquets. Lorsque les touareg s’installent pour quelque temps, ils montent le khaïma et disposent le mobilier avec lequel ils voyagent : plateaux, coffres, coussins, etc.
Les croyances sont quant à elles plutôt singulières. Les touareg redoutent les génies qui habitent le désert et qui se dissimulent partout autour. Ces génies sont, selon la coutume, voraces et se nourrissent des cadavres. C’est en ce sens que les touareg vont porter des amulettes protectrices autour du cou. Ces amulettes sont de petites boîtes, tantôt en cuir tantôt en argent, qui ont en leur sein des paroles du Coran. Ils se protègent en outre la bouche en la voilant, au cas où les génies voudraient y entrer. Comme tous les musulmans, les Touareg prient cinq fois par jour sur un court tapis qui s’oriente vers la ville sainte de La Mecque.
On en déduit ainsi que le mode de vie des touareg en est un simple et autarcique qui se motive des éléments qui ponctuent le quotidien.