Madagascar : Colline royale d’Ambohimanga

Située à Madagascar, la colline royale d’Ambohimanga est en quelque sorte la rencontre des influences africaines et asiatiques.

Site officiellement inscrit à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2001, la colline royale est un puissant symbole de l’identité culturelle des Malgaches.

Ambohimanga est la base de la dynastie qui mena à son apogée le royaume Merina, rebaptisé Madagascar. Au total, douze collines dirigées et unifiées par un seul roi, Ramboasalama, celui-là même qui devint ensuite le grand roi « Andrianampoinimerina ». Ce dernier régna durant sept ans pour ensuite transférer la capitale du royaume à Antananarivo.

Le saint village, fondé en 1700, demeura fermé aux étrangers pendant près de deux siècles afin d’en protéger les tombeaux royaux. Le roi et ses reines furent portés en terre sur les lieux, puis transférés à Antananarivo vers la fin des années 1800.

Le site est aujourd’hui l’une des sept merveilles de Madagascar. L’ensemble architectural, de même que la mise en relief d’une culture et d’un environnement atypiques sont les points prépondérants de la colline royale. Ses vestiges associent tradition et histoire afin de laisser un portrait indélébile d’un grand royaume.

Sur les lieux, un site funéraire, une cité royale et divers lieux sacrés auxquels les Malgaches s’identifient. La spiritualité et l’attachement aux croyances anciennes sont incontestablement rencontrés sur le site empreint de quiétude.

Le premier bâtiment d’importance et le « Rova », la case du roi Andrianampoinimera (1788-1810). Admirablement conservée, seule la toiture de la case fut remplacée afin d’en accroître la longévité. Ensuite, on contemple la Maison de repos de la reine Ranavalona. Constitué d’une salle de réception, de la chambre de sa dame de compagnie, de sa propre chambre et de deux pavillons de bois, l’ensemble y est demeuré impeccable. À l’extérieur, le parc à bœufs, les bassins sacrés et la case du gardien.

Plusieurs rituels nécessitaient des portes spécifiques comme la porte de « Miandrivahiny », l’une des deux par lesquelles devaient passer les cadavres et la porte « Ambavahaditsiombiomby », porte naturelle jadis réservée au roi.

Enfin, diverses places aux mandats précis réunissaient parfois les habitants, servaient de lieu de rencontre ou de discussion ou avaient pour mission de créer des assemblées portant sur l’avenir de la ville. C’est le cas notamment de la grande place de « Fidasiana » ou la petite place dite « Ambatorangotina ».

Un site grandiose très bien conservé qui nous permet d’apprécier l’architecture, les matériaux, les aspects sociaux et politiques, le mode de vie des Malgaches pendants près de 500 ans.